Nous sommes un samedi; et donc le lendemain d’un vendredi. Mais par un vendredi ordinaire; non, un vendredi de Libération. Après La Tunisie; c’est en Egypte que « Le peuple » est venu à bout d’un dictateur. J’ai suivi ces mouvements plus ou moins en direct, à la télévision sur les chaînes d’actualité en continu (Itélé et BFM) et l’Internet. C’est la première fois je pense que le monde peut voir (au sens premier du terme, avec des images et des sons) une révolution- libération. Assez exaltant!
Mais essayons de regarder vers l’avenir. Vers quelles solutions ces peuples se dirigent? Pas très clair. Dans ces 2 pays, l’armée surveille, agit dans l’ombre, contrôle les départs des dictateurs, semble être du coté du peuple mais en réalité essaie de renforcer son pouvoir voire ses avoirs. Dans ces 2 pays, aucun parti politique ne domine, n’est capable de gérer le pays, n’est sûr de gagner les futures élections et encore moins d’écrire une nouvelle constitution. Dans ces 2 pays, les groupes religieux tenterons de tirer les marrons du feu, les extrémistes ne sont jamais très loin. Dans ces 2 pays, le peuple s’est libéré mais les problèmes économiques ne sont pas résolus; il est plus libre, cela est certain, mais pas plus riche; le prix des denrées de 1ère nécessité ne baissera pas; aucune révolution ne donne du travail directement au peuple.
Les quelques jours, les quelques semaines à venir sont cruciaux. Dans toutes révolutions, il y a des soubresauts, des conflits entre des différents composants (rappelons nous des massacres de notre révolution, de la victoire finale de la petite bourgeoisie sur le petit peuple). Quelle sera l’issue? Démocratie à l’européenne; cela m’étonnerai. Dictature militaire ou religieuse; j’en ai bien peur. Démocratie mi public, mi religieuse, à la turque; pourquoi pas. Espérons avec eux!
En ce moment les Tunisiens et les Égyptiens sont entre le gouffre et l’espoir.
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