Écrit le 13 janvier 2011 par michel.pageperso

Vers 11h30, ciel peu nuageux, léger vent, 14°C.

Je me décide d’aller courir un peu. Le lac de Villeneuve de la Raho est à quelques minutes de la maison, j’y vais.

Pas grand monde sur le parking. Je pars doucement car la jambe gauche tire un peu de puis dimanche. Le souffle, ça va; comme à mon habitude, je respire sur 5 foulées, 3 pour inspirer, 2 pour souffler. Mon poux doit être entre 140 et 145 pulsations/minutes; c’est pas extra, mais à 56 ans c’est déjà bien. Le but du jeu c’est de tenir le rythme pendant 2 tours de lac, soit 13/14 km et environ 1h20 de course.

Sur 3/4 km, ça peut aller;  je m’efforce de bien lever les genoux, de ne pas trainer les pieds, de travailler le style quoi. Mais je ressens bien que ce n’est la grande classe; la jambe gauche traine en arrière, parcours moins de distance que sa copine de gauche. Faut dire que j’ai toujours eu un problème avec la droite! La cuisse est nettement plus fine, le genou semble se bloquer et si je pose mal le pied au sol je ressens une douleur, le mollet est faiblard et est proche de la crampe, la cheville est douloureuse et bloquée, j’ai du mal à relever la pointe du pied vers la haut. En deux mots, je cours avec une jambe et demie!

Vers le barrage, je choisis de monter la côte. Je change ma respiration en 4 foulées pour fournir plus d’oxygène à mes muscles, je monte un peu plus les genoux pour forcer plus, j’attaque le terrain du plat du pied pour pas déraper sur les cailloux. La côte n’est pas longue, mais je n’arrive pas en haut. Je ne m’arrête pas, non; je marche en allongeant le pas pour étirer les muscles. Mais j’ai le souffle coupé, le poux doit être à 155p/m. C’est plus de mon âge!

Après la montée, il y a la descente… Je repars à mon rythme; mais l’envie n’y est plus. Je devais faire 2 tours; mais il me faut déjà finir le 1er. En plus je me suis habillé trop chaudement; comme un débutant.

Enfin la plagette, le tour est bouclé; mais la jambe gauche me tire de plus en plus. Je m’arrête sous les pins pour faire quelques étirements…

T’as compris, je ne repartirai pas. Quel branleur! Ce n’est peut être pas uniquement physique (l’âge, le poids, les douleurs sont réelles), mais également mental (baisse inéluctable des performances). Par le passé, je forçais beaucoup plus, je soufrais, je me battais, j’allais parfois au bout de mes limites (2 marathons, 3 traversées des Albères), il me fallait une semaine pour m’en remettre. Je n’en suis plus capable. Je suis vieux.

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