Ben Ali est parti. Tant mieux, le peuple tunisien respire un peu mieux.
Nous avons pu suivre, quasi en direct sur nos chaines d’actualité préférées, une révolution moderne. Un peuple qui se révolte (les vrais gens du peuple – pas trop manipulés), qui manifeste, qui se fait tirer dessus, qui meurt, qui tient bon, qui utilise les moyens modernes de communication pour réussir, etc.. Bravo!
Mohamed Ghannouchi, un fidèle de Ben Ali – 13 ans Premier Ministre, assure la présidence par intérim de la Tunisie grâce à  l’armée qui a combiné le départ du dictateur et son remplacement. Et c’est là que je m’interroge.
Que va décider l’armée tunisienne? Une reprise en main du pays, une dictature policière ou militaire avec une couverture plus ou moins démocratique style parti unique (cela fonctionne bien en Chine). Une démocratisation à marche forcée, des élections libres dans quelques semaines, la liberté de la presse; et pourquoi pas la gauche au pouvoir.
J’ai peur pour vous frères tunisiens. Je crains que la désillusion soit à la hauteur de votre illusion.